Évaluation interne des IRSC - Rapport pour l'examen international de 2011

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Le présent rapport a été produit dans le but de fournir au Comité d'examen international (CEI) et à l'Équipe d'examen composée d'experts les renseignements nécessaires, c'est-à-dire une description générale des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et de l'environnement dans lequel ils évoluent, une mise en évidence des progrès effectués dans le cadre du premier plan stratégique, une description des actions entreprises par les IRSC en réponse aux observations formulées par le premier CEI, une explication des orientations retenues dans le deuxième plan stratégique des IRSC et un résumé des occasions et des défis qui définissent le quotidien des IRSC, tant du côté scientifique que du côté opérationnel. Ce document a été conçu dans le but d'aider les examinateurs à formuler leurs questions et à atteindre les objectifs de l'examen.

Introduction : Historique, vision et mandat

Les IRSC ont été créés il y a 10 ans dans le but de remplacer le Conseil de recherches médicales du Canada (CRM). Cependant, contrairement au CRM, qui ne finançait que la recherche biomédicale et clinique, les IRSC ont pour mandat de soutenir tous les volets de la recherche en santé, y compris la recherche sur les services de santé et la santé publique, des domaines qui étaient auparavant du ressort du Programme national de recherche et de développement en matière de santé1.

En plus d'assumer ce mandat élargi, les IRSC ont reçu pour mission « d'exceller, selon les normes internationales reconnues de l'excellence scientifique, dans la création de nouvelles connaissances », ainsi que d'assurer l'application de ces connaissances « en vue d'améliorer la santé de la population canadienne, d'offrir de meilleurs produits et services de santé et de renforcer le système de santé au Canada2 ». Le second volet de cette mission, qui porte sur l'application des connaissances (AC), était un ajout inédit pour une agence de recherche canadienne et un terrain inconnu pour la plupart des chercheurs. La Loi sur les Instituts de recherche en santé du Canada (Loi sur les IRSC) reflète l'importance du concept d'AC décrit dans l'énoncé de mission des IRSC, notamment par son engagement à « collaborer avec les provinces à l'avancement de la recherche en matière de santé et à la promotion de la diffusion et de l'application de nouvelles connaissances en vue d'améliorer la santé et les services de santé » et à « inciter la diffusion des connaissances et l'application des résultats de la recherche dans le domaine de la santé en vue d'améliorer la santé de la population canadienne2 ».

En outre, le modèle de fonctionnement des IRSC est fondamentalement différent de celui de son prédécesseur et d'autres conseils subventionnaires de la recherche fédéraux, car il comporte 13 instituts thématiques « virtuels ». Contrairement aux National Institutes of Health des États-Unis, les instituts des IRSC ne sont ni des entités au sens de la loi, ni des lieux physiques à l'intérieur desquels sont établis des programmes de recherche. Malgré tout, ils se trouvent au coeur de la structure des IRSC : en effet, grâce aux instituts, les chercheurs peuvent combiner leur expertise en adoptant des approches multidisciplinaires afin de mieux comprendre les déterminants biologiques, sociaux, économiques, psychologiques et environnementaux de la santé3.

Au moment de la création des IRSC, l'un des objectifs premiers était de garantir un soutien équilibré aux quatre thèmes4 de la recherche en santé, tels que définis dans la Loi sur les IRSC :

  1. Recherche biomédicale (thème 1);
  2. Recherche clinique (thème 2);
  3. Recherche sur les services et systèmes de santé (thème 3);
  4. Recherche sur la santé des populations, sur les dimensions sociales et culturelles de la santé et sur les effets de l'environnement sur la santé (thème 4).

La structure des IRSC a aussi été conçue pour atteindre un équilibre entre le financement « ouvert » (pour des recherches indépendantes) et le financement « stratégique » (pour des sujets ciblés). Les membres du conseil d'administration des IRSC se sont entendus pour passer graduellement à 30 % de financement stratégique et 70 % de financement ouvert; dans les faits, la proportion du financement stratégique est passée de 11 % en 2000-2001 à 33 % en 2009-2010.

La création des IRSC en 2000, parallèlement à celle d'autres organismes de financement fédéraux (notamment la Fondation canadienne pour l'innovation et Génome Canada), a radicalement transformé le monde de la recherche en santé au Canada. Le nombre de subventions de recherche et les montants accordés ont connu une forte augmentation, de même que le nombre de chercheurs et de stagiaires de recherche. La collaboration est devenue la norme, et les approches interdisciplinaires prospèrent. Les partenariats avec les secteurs public et privé se sont multipliés par l'intermédiaire des instituts, entraînant non seulement une augmentation des ressources disponibles pour investir dans les priorités communes, mais aussi une hausse de l'intérêt pour les résultats de recherche et de leur utilisation. Cela s'est traduit par une croissance importante du nombre de publications canadiennes dans tous les principaux domaines de la recherche en santé.

Le concept d'AC et sa mise en pratique sont maintenant enracinés dans le milieu de la recherche. Grâce à des approches innovatrices en matière d'AC, les responsables des politiques de la santé ont réalisé l'importance de la recherche en santé pour la prise de décisions éclairées. De plus, les IRSC sont parfaitement intégrés au portefeuille de la Santé du gouvernement du Canada et sont souvent sollicités pour renseigner la ministre de la Santé sur des questions de sciences et de technologie. Il s'agit de changements de premier plan, mais la transformation n'est pas encore complète. Il reste encore beaucoup à faire, en particulier pour s'assurer que la recherche est en mesure d'influencer la qualité et l'efficacité des soins de santé au Canada. Les attentes sont désormais plus élevées. Les IRSC devront donc relever le défi d'y répondre et de poursuivre sur leur lancée dans un climat économique très différent de celui qui régnait au moment de leur création.

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