Étude sur les systèmes alimentaires et l'équité en matière de santé à l'ère de la mondialisation
Penser « vert » en alimentation et en agriculture à l'échelle mondiale (TEG3)

Établissement

  • Université de la Colombie-Britannique

Chercheur principal désigné

  • Jerry Malcolm Spiegel
  • Équipe de programme

    Cochercheur principal

    • Jaime Breilh, University of Andina Simon Bolivar, (Ecuador)

    Cochercheurs

    • Laurie Chan, Université d'Ottawa
    • Andrea Cortinois, Université de Toronto
    • Ramiro Merino, Universidad Catolica del Ecuador (Ecuador)
    • Anne-Marie Nicol, Université Simon Fraser
    • Margot Parkes, Université du Nord de la Colombie-Britannique
    • Tim Takaro, Université Simon Fraser
    • Hannah Wittman, Université de la Colombie-Britannique
    • Annalee Yassi, Université de la Colombie-Britannique

    Utilisateurs des connaissances, personnel, et étudiants

    • Marie Jose Breilh, Universidad Andina Simon Bolívar (Ecuador)
    • Ben Brisbois, Université de la Colombie-Britannique
    • Juan Gaibor, Universidad Andina Simon Bolívar (Ecuador)
    • Chris Hergesheimer, Université de la Colombie-Britannique
    • Deepthi Jayatilaka, Provincial Health Services Authority, Colombie-Britannique
    • Karen Lockhart, Université de la Colombie-Britannique
    • Sally McBride, Université de la Colombie-Britannique
    • Julia Russell, Université du Nord de la Colombie-Britannique
    • Bjorn Stime,Université de la Colombie-Britannique
    • Larry Stoffman, United Food and Commercial Workers Union
    • Bayron Torres, Universidad Andina Simon Bolívar (Ecuador)
    • Joaquin Vasquez, UROCAL (Ecuador)
    • Anelyse Weiler, Université Simon Fraser
    • Alex Zapatta, SIPAE (Ecuador)

Objectif de recherche

Un membre d'un groupe partenaire d'utilisation des connaissances (une coopérative de petits producteurs de bananes écologiques) explique à des chercheurs équatoriens et canadiens comment les principes de l'agriculture écologique peuvent être appliqués à la culture de bananes.

Avec la collaboration et l'expansion de réseaux établis de chercheurs, de collectivités et d'utilisateurs de la recherche œuvrant dans diverses perspectives au Canada et en Équateur, l'équipe propose un programme de recherche pour :

  • approfondir la compréhension des voies vers la santé et l'équité en santé associées aux systèmes alimentaires mondiaux;
  • renforcer les capacités de mise en place d'interventions efficaces.

Approche

L'équipe mène cinq projets interreliés se rapportant à des interventions réalisables et susceptibles de produire des changements positifs. Tenant compte du caractère mondial de notre système alimentaire, chaque projet comporte des volets distincts au Canada et en Équateur, de même que des interventions Nord-Sud.

  • Étude 1 : Synthèse métanarrative pour l'examen critique des connaissances existantes
  • Étude 2 : Promouvoir l'équité en santé dans les écoles : attitudes et pratiques relatives à l'alimentation
  • Étude 3 : Effets de la production alimentaire sur la santé
  • Étude 4 : Sécurité et souveraineté alimentaires dans les communautés rurales, éloignées et autochtones
  • Étude 5 : Application des connaissances et science de l'application des connaissances

L'examen des voies vers l'équité en santé associées à la production de cultures d'exportation (les bananes en Équateur, les bleuets en Colombie-Britannique), pour trouver des interventions favorisant la santé, est l'un des thèmes de recherche du programme TEG3.

Mis-à-jour du projet : La langue peut elle influencer notre opinion sur l’équité en santé?

Le Dr Spiegel et ses collègues essaient de mieux comprendre les voies entre les systèmes alimentaires et l'équité en matière de santé par leur recherche au Canada et en Équateur. Le programme de recherche « Penser “vert” en alimentation et en agriculture à l'échelle mondiale » (TEG3) permet en particulier de comparer et de combiner des perspectives sur le plan interculturel afin d'éclairer la théorie.

Pour mieux comprendre la relation entre l'équité en santé et l'alimentation, l'équipe de projet a commencé par réaliser une vaste recension de la littérature multidisciplinaire en anglais et en espagnol sur ces concepts, en accordant une attention particulière à deux expressions clés : sécurité alimentaire et souveraineté alimentaire. Bien que l'expression couramment utilisée « sécurité alimentaire » soit définie comme « une situation caractérisée par le fait que toute la population a en tout temps un accès matériel et socioéconomique garanti à des aliments sans danger et nutritifs en quantité suffisante pour couvrir ses besoins alimentaires, répondant à ses préférences alimentaires, et lui permettant de mener une vie active et d'être en santé », l'expression « souveraineté alimentaire » a trait aux droits, et capture la notion plus vaste de gens qui exercent un pouvoir sur les options, notamment la manière dont les aliments sont produits et distribués.

Après sa recension de la littérature anglophone ancrée dans des structures paradigmatiques de « déterminants sociaux de la santé », l'équipe a élaboré un cadre conceptuel qui illustre huit voies distinctes (tant matérielles que sociales) par lesquelles le système alimentaire influe sur l'équité en santéFootnote 1. Cette représentation met en évidence la façon dont la santé humaine fait intégralement partie de la manière dont nous produisons, distribuons, commercialisons, consommons et éliminons les aliments. Elle va au-delà des liens bien connus entre les systèmes alimentaires et la santé humaine (p. ex. nutrition) pour inclure les risques professionnels, les influences culturelles et le changement environnemental. La recension de la littérature espagnole (dans laquelle la « souveraineté alimentaire » est un thème traité plus de quatre fois plus souvent), par contre, donne à penser que les relations à multiples facettes entre l'alimentation et la santé qui ont leurs racines dans le contexte social de l'individu sont mieux comprises à travers le prisme des processus critiques de la « détermination sociale »Footnote 2. Ce schéma différent fait ressortir de façon plus nette l'engagement social des populations touchées et les forces structurelles par rapport aux dimensions sociales, environnementales, politiques et sanitaires de la justice sociale (les quatre « S » en espagnol).

Le travail démontre que les schémas paradigmatiques peuvent influencer fortement la nature des interventions qui peuvent être pratiquées pour favoriser l'équité en santé. Par exemple, une étude en cours de TEG3 consiste à examiner les conséquences, sur le plan de l'équité en santé et du développement durable, de solutions de rechange agroécologiques aux méthodes traditionnelles caractérisées par l'emploi massif de pesticides pour les cultures destinées à l'exportation (les bananes en Équateur et les bleuets en Colombie-Britannique) – et les options stratégiques connexes. En permettant de comprendre dans quelle mesure « la langue compte » dans nos structures paradigmatiques, le programme TEG3 vise aussi à illustrer l'avantage d'offrir une passerelle pour un apprentissage mutuel efficace dans les collaborations entre chercheurs et utilisateurs des connaissances aussi bien dans l'hémisphère nord que dans l'hémisphère sud.

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