Le sexe, le genre et le microbiome

Des recherches ont montré que le microbiome humain joue un rôle déterminant dans la santé et les maladies humaines, en influençant autant le développement des enfants et que les maladies auto-immunes. La science portant sur les microbiomes et ses applications a permis l’émergence de traitements innovateurs. Une thérapie visant les cas d’infections au Clostridium difficile résistant aux antibiotiques a notamment été découverte, et plusieurs autres sont en développement. Récemment, le sexe et le genre sont apparus comme deux variables importantes qui auraient une influence significative sur le microbiomeNote en bas de page 1.

Bien qu’il soit clair que les normes et les rôles de genre influencent des facteurs tels que la diète, l’exposition aux antimicrobiens et certaines maladies telles que l’anxiété et la dépression, nous en savons encore bien peu sur les influences du sexe et du genre sur les différentes facettes du microbiome humain. Le développement des connaissances sur les interactions entre le sexe, le genre et le microbiome contribuera à l’avancement de la science et à l’amélioration des résultats dans le domaine de la santé, et ce, pour toute la population.

Saviez-vous que...

  • Le microbiome de la mère peut significativement influencer les bactéries présentes dans le lait maternel, qui lui-même est important pour le bon développement des enfantsNote en bas de page 2.
  • Des différences liées au sexe dans l’exposition microbienne en début de vie pourraient influencer le risque de maladies auto-immunesNote en bas de page 1. Le syndrome de fatigue chronique est l’une des maladies pour laquelle des interactions ont été mises en lumière en ce qui concerne le sexe, les microbiotes intestinaux, l’accroissement de la gravité des symptômes et les troubles qui y sont associésNote en bas de page 3.
  • Les hommes et les femmes répondent différemment à des diètes identiquesNote en bas de page 4, et leurs microbiomes intestinaux présentent aussi des différences liées au sexeNote en bas de page 5. Le stress, les hormones ovariennes et des processus cérébraux sexospécifiques pourraient expliquer les différences observées dans les dysfonctions intestinales, dans lesquelles interviennent notamment des mécanismes de modulation de la douleur et des réactions dues au stressNote en bas de page 6.
  • Chez les femmes, le microbiome cervical ou vaginal a été associé à des différences dans la susceptibilité à l’infection par le VIHNote en bas de page 7.
  • La recherche sur le microbiome est une avenue de recherche prometteuse en ce qui concerne les différences hommes-femmes associées aux maladies inflammatoires de l'intestin, qui sont plus fréquentes chez les femmes et qui pourraient bien répondre à des traitements avec probiotiquesNote en bas de page 8Note en bas de page 9.
  • La fréquence des accidents vasculaires cérébraux grimpe en flèche chez les femmes après la ménopause, lorsqu’elles subissent de forts changements dans leurs niveaux d’hormones sexuelles. Les femmes présentent aussi une plus forte prévalence de facteurs de risques associés au microbiome, tels que l’hypertension, l’obésité abdominale et le syndrome métaboliqueNote en bas de page 10.
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