Des cœurs et des cerveaux en santé
Les IRSC s’associent à Cœur + AVC pour investir 3 millions de dollars dans la recherche sur la santé cardiaque et cérébrale des femmes

Les maladies du cœur et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent une des principales causes de décès et d’incapacité chez les femmes au pays. En effet, les problèmes cardiovasculaires et cérébrovasculaires augmentent en vieillissant, mais les facteurs de risque importants que représentent le genre et l’ethnicité sont souvent négligés. Les femmes autochtones sont particulièrement vulnérables et plus à risque que les hommes ou les autres femmes de mourir d’une de ces maladies.

Pour combattre ces iniquités, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), en partenariat avec Cœurs + AVC, ont investi plus de 3 millions de dollars sur cinq ans pour soutenir quatre nouvelles chaires de recherche. Les chaires sur la santé cardiaque et cérébrale des femmes 2018 ciblent des chercheurs canadiens en début ou en milieu de carrière.

« Ces chaires témoignent clairement de l’importance que les IRSC accordent aux inégalités en matière de santé au pays, affirme le Dr Brian H. Rowe, directeur scientifique de l’Institut de la santé circulatoire et respiratoire des IRSC. En investissant dans la recherche menée par ces chercheurs de renom, les cliniciens et les responsables des politiques seront mieux informés et à même de prendre des mesures pour réduire la morbidité et la mortalité dues aux accidents cardiovasculaires et cérébrovasculaires chez les femmes, en particulier les femmes autochtones. »

Les scientifiques retenus pour ces prestigieuses chaires de recherche ont reçu du financement pour étudier l’incidence de divers facteurs biologiques, comme l’hypertension durant la grossesse ou la chimiothérapie reçue contre le cancer du sein, et de certains facteurs socioculturels, comme le traumatisme intergénérationnel associé aux pensionnats autochtones, sur la maladie cardiaque et l’AVC chez les femmes, notamment les femmes autochtones.

« Pendant des décennies, les femmes ont été sous-représentées dans la recherche sur les maladies du cœur et les AVC, avec pour triste conséquence que ces maladies ont fauché trop de femmes, explique Anne Simard, chef de la mission et de la recherche à Cœur + AVC. Nous sommes déterminés à améliorer les résultats de santé des femmes que la maladie cardiaque ou un AVC frappe ou guette – en mettant l’accent sur la santé des femmes autochtones qui sont confrontées à des défis uniques. Ces quatre nouvelles chaires sont un pas en avant pour renverser la vapeur en matière de maladies cardiaques et cérébrales chez les Canadiennes. »

Grâce à ce financement ciblé, les chercheurs pourront combler les lacunes en matière de connaissances et se concentrer sur l’amélioration des résultats de santé là où subsistent les plus grandes iniquités.

À propos des titulaires

Le Dr Husam Abdel-Qadir est cardiologue titulaire à l’Hôpital Women’s College. Grâce à ce financement, il étudiera si certaines analyses sanguines peuvent détecter à un stade précoce les maladies du cœur causées par la chimiothérapie, afin que les médecins puissent éviter l’affaiblissement du cœur. Il étudiera également l’incidence des expériences de vie des femmes et de leur appartenance à une minorité ethnique sur les risques de diabète, d’hypertension, de cholestérolémie élevée et de prise de poids après une chimiothérapie. Enfin, il cherchera à déterminer si les patientes atteintes d’un cancer du sein dont le cœur s’affaiblit ou dont les battements cardiaques sont irréguliers ou rapides après une chimiothérapie ont plus de troubles de mémoire ou de concentration.

La Dre Kara Nerenberg est professeure adjointe à l’Université de Calgary. Grâce à ce financement, elle étudiera les meilleurs moyens de prévenir les crises cardiaques et les AVC chez les jeunes femmes qui ont souffert d’hypertension pendant leur grossesse. La Dre Nerenberg tentera d’établir le nombre de femmes canadiennes qui, ayant souffert d’hypertension pendant leur grossesse, viendront à souffrir d’hypertension, de diabète, de cholestérolémie élevée et d’obésité; elle cherchera à déterminer si les analyses sanguines et les traitements habituellement utilisés pour ces pathologies fonctionnent aussi chez les jeunes femmes; elle examinera la façon optimale de communiquer avec les femmes afin de les informer sur leur santé. Elle s’intéressera également aux meilleurs moyens d’aider les médecins à prendre en charge les nouvelles mamans afin d’éviter les troubles cardiaques et les AVC.

La Dre Bernice Downey est professeure adjointe à l’Université McMaster. Elle se servira des fonds de recherche pour en apprendre davantage sur les femmes autochtones à risque ou atteintes de pathologies cardiovasculaires ou d’AVC et mieux comprendre comment les connaissances des Autochtones en matière de bien-être peuvent aider les femmes autochtones à gérer elles-mêmes ces pathologies. Elle mettra également l’accent sur la formation des professionnels de la santé afin qu’ils soient plus compétents sur le plan culturel lorsqu’ils s’occupent de femmes autochtones. Enfin, la Dre Downey participera à des ateliers éducatifs sur la santé et le bien-être destinés aux jeunes femmes afin de contribuer à prévenir les pathologies cardiovasculaires et les AVC.

La Dre Heather Foulds est professeure adjointe à l’Université de la Saskatchewan. Ses recherches comprendront cinq études qui intègrent des méthodes autochtones et occidentales. Elle a pour objectifs d’explorer et de cerner les facteurs sociaux et culturels qui peuvent avoir une incidence sur la santé des peuples autochtones et d’évaluer les associations de ces facteurs pour les troubles cardiaques et les facteurs de risque d’AVC chez les femmes autochtones. Elle visera aussi à comparer ces associations de facteurs de risques de troubles cardiaques et d’AVC par sexe, chez les Autochtones. La Dre Foulds examinera également les stratégies potentielles de dépistage, de prévention et de traitement relatives à la santé cardiaque des femmes autochtones et cherchera à lancer une intervention tenant compte des facteurs de risque en vue d’améliorer la santé cardiovasculaire des femmes autochtones.

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