Stratégie de sécurité alimentaire concertée pour le Nunavik

Mark O’Connor, coordonnateur de la gestion des ressources, Société Makivik

Léa Laflamme, agente de sécurité alimentaire, Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik

Mark O’Connor

Léa Laflamme

Les Inuits du Nunavik, dans le Nord du Québec, sont confrontés à divers défis liés au changement climatique. Par exemple, les températures douces permettent à un plus grand nombre d’ours noirs de migrer vers la région et de perturber les écosystèmes locaux en prélevant des ressources alimentaires comme le caribou, en plus d’endommager l’équipement et les abris de chasse des Inuits. Il est aussi difficile pour les Inuits d’accéder aux ressources du territoire en raison de la croissance des arbustes et de la fonte du pergélisol dans leurs sentiers de chasse traditionnels. De plus, le réchauffement de l’eau entraînera sans doute une réduction de la fraie chez l’omble de l’Arctique, ce qui obligera les Inuits à pêcher davantage de saumon.

Avec le soutien financier des IRSC, Mark O’Connor et Léa Laflamme organisent des discussions entre chercheurs et Inuits qui permettront de mieux comprendre l’impact du changement climatique sur la sécurité alimentaire et la santé au Nunavik. Dans un premier temps, des représentants de la Société Makivik, de la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik, de l’Administration régionale Kativik et de l’Association de chasse, de pêche et de piégeage du Nunavik organiseront une réunion entre des Inuits des 14 communautés du Nunavik et des chercheurs universitaires. Une fois que les Inuits auront exprimé leurs préoccupations par rapport au changement climatique, Mark O’Connor et Léa Laflamme continueront de collaborer avec les chercheurs à l’élaboration d’une stratégie globale et pragmatique en réponse aux priorités clés.

« Le dialogue entre chercheurs et Inuits aboutira à une stratégie de sécurité alimentaire concertée tenant compte des perspectives communautaire et scientifique », explique M. O’Connor. « Les conversations avec les Inuits de la région se poursuivront ultérieurement à l’aide de différents outils de communication, comme les médias sociaux et la radio FM, pour que les adaptations au changement climatique puissent se concrétiser. »

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