Résumé de recherche du RIEM
Utilisation des données des médias sociaux et des renseignements fournis par les communautés pour la pharmacovigilance : un examen de la portée

*Cette recherche a été financée par le Réseau sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments et menées par les chercheurs suivants : Andrea C. Tricco, Wasifa Zarin, Erin Lillie, Serena Jeblee, Rachel Warren, Paul A. Khan, Reid Robson, Ba’ Pham, Graeme Hirst et Sharon E. Straus. Les énoncés contenus dans ce document sont ceux des auteurs, qui sont des chercheurs indépendants.

Quelle est la question?

  • Chaque année, des milliers de personnes décèdent des suites d’un effet indésirable d’un médicament prescrit. Dans la plupart des pays, la surveillance des réactions indésirables aux médicaments est sous-optimale, car elle repose principalement sur des déclarations volontaires. On ne détecte donc qu’environ 1 à 10 % de tous les cas d’effets indésirables.

Résumé et messages clés

  • Notre but était de dresser un portrait des publications sur l’utilisation des données issues des médias sociaux pour la surveillance de l’innocuité des médicaments. Les résultats actuels suggèrent que ces données pourraient servir de complément à celles des bases de données des organismes de règlementation, permettent de repérer les incidents thérapeutiques (IT) moins souvent déclarés et permettent de détecter les IT plus tôt qu’avec les alertes officielles. Cependant, nos résultats suggèrent que l’établissement d’une plateforme à cet effet en est encore à ses balbutiements.
  • Nous avons réalisé cet examen de la portée afin de fournir les renseignements nécessaires aux employés de Santé Canada chargés de la préparation d’une étude d’évaluation sur l’utilité des médias sociaux pour la détection des incidents thérapeutiques liés à des produits de santé. Cet examen servira à orienter leur décision quant à la faisabilité de créer une plateforme de surveillance des médias sociaux pour la vérification de l’innocuité des médicaments au Canada.

Pour des renseignements supplémentaires, écrivez à Andrea.Tricco@unityhealth.to.

Quel était le but de l’étude?

  • Réaliser un examen de la portée afin de dresser un portrait des publications sur l’utilisation des échanges sur les médias sociaux comme source de données potentielle pour détecter les incidents thérapeutiques (IT) liés à des produits de santé.

Comment l’étude a-t-elle été menée?

  • Un examen de la portée a été réalisé selon les méthodes détaillées dans le manuel de l’Institut Joanna-Briggs.
  • Des évaluateurs ont travaillé en paires afin de relever les citations et les textes complets pertinents; l’abstraction des données a été réalisée par un premier évaluateur, puis validée par un second.
  • Une synthèse descriptive (p. ex. fréquences et mesures de la tendance centrale) a été préparée.

Qu’a révélé l’étude?

  • 3 631 citations et 321 textes complets ont été examinés; de ces derniers, 70 documents distincts et 7 rapports complémentaires ont été inclus.
  • Le réseau social le plus souvent utilisé comme source de données était Twitter (33 %), suivi de MedHelp (13 %), de DailyStrength (11 %) et d’AskaPatient (9 %).
  • Dans 46 documents (66 %), on a présenté un système d’extraction de données automatisé ou semi-automatisé utilisé pour repérer les IT liés à un produit de santé dans des échanges sur les médias sociaux.
  • Dans 19 documents, on a comparé les IT rapportés sur les médias sociaux à ceux des bases de données officielles, et les données concordaient dans tous les documents, sauf deux.
  • Aucun des documents n’a fait état de la validité ou de la fiabilité du système en soi, mais certains ont mentionné l’efficacité d’étapes individuelles du traitement des données.
  • La validité et la fiabilité des résultats ont été déterminées pour les étapes suivantes du traitement des données des médias sociaux : dépersonnalisation des données (n = 1), identification de concept (n = 3), normalisation (n = 2) et la hausse de l’extraction des relations (n = 8) à la suite de l’intervention.

Lien vers la publication : Tricco et al, 2018 (en anglais seulement).

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