Sommaire de l’Atelier de fin de subvention synthèse des connaissances sur la crise des opioïdes

Au Canada, la hausse dramatique du nombre de surdoses d’opioïdes mortelles et non mortelles représente une crise nationale de santé publique.Note en bas de page 1 Le gouvernement du Canada s’engage à faire face à la crise des opioïdes par une intervention d’urgence ciblée en santé publique, reposant sur une base solide de données probantes.Note en bas de page 2 Ainsi, au printemps 2018, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) ont investi 1,85 M$ dans 22 subventions de synthèse des connaissances afin de fournir aux utilisateurs des connaissances les données probantes dont ils ont urgemment besoin dans le contexte de la Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances.

De gauche à droite: Kirsten Mattison (Santé Canada), Leslie McBain (Moms Stop the Harm), Jane Buxton (Université de Colombie-Britannique), Amy Porath et Sheena Taha (Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances).

Les synthèses de connaissances constituent la pierre angulaire de l’application des connaissances. Elles résument la littérature scientifique pour en extraire des connaissances fiables, pertinentes et compréhensibles pour leurs utilisateurs. Au lieu de se concentrer sur des études individuelles, les synthèses de connaissances fournissent aux décideurs une vue d’ensemble des données existantes sur un sujet donné, ce qui réduit les risques de parti pris et d’erreur pouvant accompagner les décisions basées sur des données insuffisantes ou prématurées. Les résultats des synthèses de connaissances sont mis en contexte avec l’information fournie par les utilisateurs des connaissances et les décideurs de sorte à pouvoir servir à la conception de solutions adaptées au contexte en réponse à des problèmes complexes.

Le 22 janvier 2019, les IRSC, en partenariat avec le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS), ont organisé un atelier de fin de subvention de synthèse des connaissances sur la crise des opioïdes qui a réuni 72 participants, à savoir des chercheurs, des responsables des politiques, des membres de la communauté et d’autres utilisateurs des connaissances. Les objectifs de l’atelier étaient les suivants :

  • Stimuler l’application des connaissances produites au moyen de projets liés aux politiques et à la prise de décisions afin de s’attaquer aux aspects les plus urgents de la crise des opioïdes, y compris les taux de mortalité et les méfaits connexes.
  • Examiner les facteurs potentiellement favorables et défavorables à la mise en œuvre.
  • Étudier les considérations liées aux sous-populations et aux déterminants sociaux de la consommation problématique d’opioïdes.

Les 22 équipes de projet ont chacune fourni un résumé de leurs travaux, en mettant en lumière leurs conclusions clés et la pertinence des résultats. Les présentations ont été réparties en trois séances selon les thèmes suivants : réduction des méfaits; populations vulnérables et déterminants sociaux de la santé; trouble lié à la consommation d’opioïdes : pratiques de traitement et de prescription. Chaque séance a été suivie d’une discussion en groupe avec les intervenants, qui ont fait part de leurs réflexions et de leurs perspectives sur les travaux présentés.

M. John Oliver, Secrétaire parlementaire à la ministre de la Santé.

L’atelier a offert aux participants une tribune pour favoriser les discussions et les interactions productives entre chercheurs et utilisateurs des connaissances. On a souligné le besoin d’organiser davantage d’activités pour faciliter le dialogue et l’échange de connaissances, et il a été noté que les chercheurs et les responsables des politiques ne devraient pas séparer les milieux qui combattent la douleur et l’abus de substances, car les deux sont confrontés aux mêmes risques et préoccupations à l’égard des dépendances et des traitements. Tous ont été encouragés à envisager des interventions non pharmacologiques pour le traitement du trouble lié à la consommation de substances et à faire une place aux thérapies comportementales et physiques, qui produisent de bons résultats. On a aussi souligné que ces thérapies devraient être accessibles et abordables. Les participants ont également été sensibilisés à l’importance de traiter avec compassion et bienveillance les personnes souffrant de troubles liés à la consommation de substances afin de les aider à redevenir fonctionnelles et à maintenir leurs liens socioculturels. Les participants ont exhorté le gouvernement à tenir compte de ces aspects dans l’établissement de priorités à court terme en réponse à la crise des opioïdes, et dans la planification à long terme des efforts de réduction des méfaits, de prévention et de traitement en lien avec la consommation d’opioïdes.

Le programme complet de l’atelier est disponible sur demande. Veuillez contacter : support-soutien@cihr-irsc.gc.ca.

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