Découvertes pour la vie
Les visages de la recherche en santé 2024
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Le Terminal Diner : un endroit que tout le monde visite au moins une foisL'art participatif comme outil pour disséminer les résultats de la recherche au grand public, recueillir des avis et éclairer les recherches futures
Il n'est ni facile ni réjouissant de parler de la mort et de la fin de vie, raison pour laquelle bon nombre de personnes au Canada évitent complètement le sujet, souvent jusqu'à ce qu'elles soient elles-mêmes directement confrontées à cette réalité. Les recherches montrent d'ailleurs que même si les gens utilisent souvent le système de santé au fil de l'évolution d'une maladie, ils ne reçoivent pas nécessairement de soins palliatifs ou de mesures de soutien adéquates. Qui plus est, ils ont souvent affaire à un ensemble incohérent de fournisseurs de soins, ce qui peut nuire à leur qualité de vie. La Dre Sarina Isenberg, chercheuse à l'Institut de recherche Bruyère et à l'Université d'Ottawa, sait très bien que le grand public ne se sent pas toujours interpellé par les résultats et les questions de recherche, et que certaines personnes pourraient ne pas voir l'intérêt des travaux. Or, tout le monde meurt un jour ou l'autre. C'est pourquoi la Dre Isenberg et son équipe ont créé le Terminal Diner (en anglais seulement), une installation interactive qui allie recherche et design pour explorer le thème des expériences de fin de vie. Cette exposition unique a comme objectif de mettre un thème difficile à la portée du public et d'inviter les gens à réfléchir à une expérience qui est en fait universelle. L'exposition, auparavant présentée au Evergreen Brick Works à Toronto, sera au Centre des sciences de la santé David Braley à Hamilton jusqu'au 1er avril 2024. Elle continuera ensuite son périple à l'École d'art d'Ottawa, puis à l'Hôpital Saint-Vincent de Bruyère à Ottawa et ensuite au Congrès international de soins palliatifs McGill à Montréal. Cette œuvre financée par les IRSC a été réalisée en collaboration avec la Dre Michelle Howard (Département de médecine familiale de l'Université McMaster), Karen Oikonen et Kate Wilkes (conceptrices), Aria Wills et Shuaib Hafid (personnel de recherche), ainsi que Nyanna Flynn (aidante partenaire). Lectures connexes |
Relier le cancer, la science et le travail des pompiers par des partenariats uniquesComment l'expertise interdisciplinaire peut contribuer à mieux comprendre et traiter le cancer
Dans ses recherches translationnelles sur le cancer, le Dr Jim Petrik, de l'Université de Guelph, étudie comment la manipulation du microenvironnement tumoral peut améliorer l'absorption et l'efficacité de traitements tels que la chimiothérapie, la virothérapie et l'immunothérapie. Souvent, les tumeurs présentent une structure anormale des vaisseaux sanguins, qui perturbe la circulation sanguine et entraîne un état de faible oxygénation appelé hypoxie, lequel peut réduire l'efficacité des traitements anticancéreux et donc nuire aux résultats pour les patients. Le laboratoire du Dr Petrik a mis au point une approche qui normalise la vasculature de la tumeur afin d'améliorer la perfusion vasculaire et de réduire l'hypoxie tumorale. L'équipe a démontré que ce remodelage du microenvironnement augmente l'absorption des traitements contre le cancer d'environ 500 % et entraîne la régression des cancers de l'ovaire et du pancréas à un stade avancé dans des modèles précliniques. Le Dr Petrik et son équipe sont très enthousiastes à l'idée de procéder à des essais cliniques avec cette nouvelle approche thérapeutique. Le Dr Petrik combine sa carrière de chercheur au rôle de chef du service d'incendie de Guelph-Eramosa. Il peut ainsi mettre à profit son expertise en recherche sur le cancer pour intervenir contre l'augmentation alarmante de nombreux cancers différents chez les pompiers. En tant que chef du service d'incendie, il collabore à une étude financée par les IRSC sur les obstacles à l'utilisation de l'équipement de protection personnelle chez les pompiers. Et en tant que membre du comité sur le cancer de l'Association canadienne des chefs de pompiers, le Dr Petrik et ses collègues du service d'incendie adoptent une approche scientifique pour assurer la sécurité des pompiers. Ensemble, ils tentent de comprendre la vulnérabilité qu'entraîne l'exposition et de répondre au besoin d'un programme fiable de surveillance médicale pour les pompiers. En juin 2023, le Parlement canadien a adopté le projet de loi C-224, lequel demande au ministre de la Santé d'élaborer un cadre national visant à mieux faire connaître les cancers liés à la lutte contre les incendies dans le but d'améliorer l'accès à la prévention et au traitement du cancer pour les pompiers. De plus, le projet de loi désignait le mois de janvier comme « Mois de la sensibilisation au cancer chez les pompiers » dans tout le Canada. Lecture connexe |
Des flammes et des risques : les pompiers à risque de développer des cancers et d'autres maladiesDes chercheurs visent à améliorer la protection des pompiers en évaluant le risque de maladie et l'exposition aux dangers
Les pompiers courent un risque accru de cancer et sont exposés à une combinaison de facteurs cancérogènes (qui peuvent provoquer un cancer), notamment la fumée, les produits ignifuges, le gaz d'échappement de moteur diesel, l'amiante et le travail par quart. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a récemment reclassé la lutte contre les incendies parmi les agents cancérogènes pour les humains sur la base d'indications suffisantes de sa cancérogénicité chez les humains; les indications les plus fortes étant liées au cancer de la vessie et au mésothéliome. De plus, il existe des liens probables avec les cancers de la prostate, du côlon et des testicules ainsi que les mélanomes de la peau et les lymphomes non hodgkiniens. Le Dr Paul Demers, la Dre Tracy Kirkham et la Dre Jeavana Sritharan du Centre de recherche sur le cancer professionnel (en anglais seulement) de Santé Ontario et de l'École de santé publique Dalla Lana de l'Université de Toronto visent à améliorer la protection des pompiers en évaluant le risque de maladie et l'exposition aux dangers. Ils ont conçu un système de surveillance qui a été utilisé dans le cadre de grandes études épidémiologiques qui ont révélé des risques accrus de certains cancers chez les pompiers, ce qui correspond aux résultats de l'évaluation du CIRC. En approfondissant la compréhension du risque de cancer et d'expositions connexes, ils aident à déterminer des mesures de prévention appropriées pour les pompiers et, ce faisant, à réduire le risque de maladie. Ces chercheurs mènent un projet visant à examiner les essais d'ajustement des appareils de protection respiratoire des pompiers au cours de tâches simulées d'assistance vitale, ce qui pourrait contribuer à améliorer les exigences de protection respiratoire, des protocoles liés aux essais d'ajustement des appareils de protection respiratoire de même que d'autres mesures de santé et de sécurité. En outre, ils s'attachent à mettre au point des méthodes pour mesurer l'exposition des pompiers aux substances polyfluorées et à d'autres produits ignifuges et ils ont effectué une étude pour examiner l'efficacité de mesures de contrôle du gaz d'échappement de moteur diesel dans les casernes de pompiers. En juin 2023, le Parlement canadien a adopté le projet de loi C-224, lequel demande au ministre de la Santé d'élaborer un cadre national visant à mieux faire connaître les cancers liés à la lutte contre les incendies dans le but d'améliorer l'accès à la prévention et au traitement du cancer pour les pompiers. De plus, le projet de loi désignait le mois de janvier comme « Mois de la sensibilisation au cancer chez les pompiers » dans tout le Canada. Lectures connexes
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