Lauréats du Prix Maud Menten 2022

Jason Roberts

Jason Roberts est scientifique à l’Institut de recherche sur la santé des populations (PHRI), professeur agrégé au Département de médecine de l’Université McMaster et électrophysiologiste cardiaque à Hamilton Health Sciences. Il a fait ses études en électrophysiologie cardiaque à l’Université de la Californie à San Francisco (UCSF) et son stage postdoctoral en cardiologie à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa. Il est également titulaire d’une maîtrise en épidémiologie clinique et en biostatistique de l’UCSF.

Les travaux de ce clinicien-chercheur visent à approfondir les connaissances sur l’arythmie héréditaire par l’étude du rôle de la génétique dans cette affection ainsi que de la valeur thérapeutique des nouveaux médicaments et thérapies géniques dans le cas d’arythmies rares ou courantes. Début 2023, les IRSC ont accordé à Jason Roberts 2,7 millions de dollars pour son essai clinique, TARGETED-ARVC (Targeted Therapy with Glycogen Synthase Kinase-3 Inhibition for Arrhythmogenic Right Ventricular Cardiomyopathy), qui vise à mettre au point le premier traitement pour la dysplasie ventriculaire droite arythmogène, un trouble génétique qui souvent se manifeste par la mort cardiaque subite durant l’adolescence ou la vingtaine.

Jason Roberts a reçu en 2022 le Prix de nouveau chercheur principal en génétique Maud-Menten pour son projet RYR2-targeted Gene Therapies for Treating Catecholaminergic Polymorphic Ventricular Tachycardia. Ce projet vise à examiner les copies du gène RYR2 liées à la tachycardie ventriculaire polymorphe catécholaminergique (TVPC) et l’effet de la suppression de la copie anormale du gène RYR2 chez la souris. De concert avec le chercheur en sciences fondamentales Wayne Chen, à Calgary, et l’équipe de recherche en génétique menée par Guillaume Paré, au PHRI, Jason Roberts cherchera également à savoir si l’injection de molécules (oligonucléotides antisens) peut corriger le dysfonctionnement électrique chez les souris adultes présentant une TVPC. Ces travaux jetteront les bases de futures études cliniques sur des sujets humains destinées à améliorer le traitement de la TVPC.

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Yun Li

La Dre Yun Li est professeure adjointe au Département de génétique moléculaire de l’Université de Toronto et chercheuse à l’Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants de Toronto (SickKids) depuis 2018. Elle a terminé sa formation doctorale au Southwestern Medical Center de l’Université du Texas en 2008 et fait des études postdoctorales au Whitehead Institute et au MIT de 2009 à 2017.

Ses travaux visent à comprendre le développement du cerveau humain et son caractère distinctif par rapport aux autres espèces ainsi que les mécanismes de divers troubles mentaux (notamment l’autisme et l’épilepsie) et leurs répercussions sur le développement et le fonctionnement du cerveau. La chercheuse s’intéresse aux caractéristiques corticales et aux types de cellules neurales spécifiques à l’humain de même qu’aux mécanismes moléculaires sous-tendant les troubles de développement du cerveau.

La Dre Yun Li a reçu le Prix de nouvelle chercheuse principale en génétique Maud-Menten dans le domaine de la recherche biomédicale pour son projet subventionné The role of outer radial glia in human brain expansion and cortical malformation disorders. Son équipe générera des cellules cérébrales humaines à partir de cellules souches cultivées en laboratoire, puis étudiera les effets des mutations associées aux malformations corticales sur leur comportement. L’équipe croit que, pour mettre au point de nouveaux traitements, il faut d’abord bien comprendre le fonctionnement et les troubles du cerveau.

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Yvonne Bombard

La Dre Yvonne Bombard est chercheuse interdisciplinaire en services de santé génomique, professeure agrégée à l’Institut des politiques, de la gestion et de l’évaluation de la santé de l’Université de Toronto et scientifique à l’Institut du savoir Li Ka Shing de l’Hôpital St. Michael, Unity Health Toronto, où elle dirige le Programme de recherche en services de santé génomique. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en services et politiques de santé génomique, elle détient un doctorat de l’Université de la Colombie-Britannique et a réalisé des stages postdoctoraux à l’Université Yale, au Memorial Sloan Kettering Cancer Center et à l’Université de Toronto. Elle siège au conseil consultatif de l’Institut de génétique des IRSC, exerce un leadership stratégique en tant que membre du conseil d’administration de l’American Society of Human Genetics et contribue à titre de conseillère aux décisions relatives au financement des nouvelles technologies de dépistage génétique en Ontario.

Les travaux de la Dre Yvonne Bombard sont axés sur l’évaluation et l’application des technologies de génomique dans les soins de santé; la chercheuse en analyse les conséquences sur la santé, l’équité et les politiques du point de vue des patients, des fournisseurs de soins et du système de santé. Elle met également au point des outils numériques pour la médecine génomique et mobilise les patients afin de faire progresser l’évaluation des technologies de la santé et la prestation des services de santé.

La Dre Yvonne Bombard a reçu en 2022 le Prix de nouvelle chercheuse principale en génétique dans le domaine de la recherche sur les services de santé et les facteurs sociaux, culturels et environnementaux qui influent sur la santé des populations, pour son projet Toward equity in cancer genetics: identifying racial disparities in cancer genetics services. Son équipe évaluera la nature et le degré des disparités génétiques liées à l’obtention de services de cancérologie en Ontario, plus précisément en ce qui a trait à la détection précoce, à la prévention et au dépistage génétique pour les personnes ayant une prédisposition au cancer.

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Sandra Meier

La Dre Sandra Meier est professeure agrégée au Département de psychiatrie de l’Université Dalhousie et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en psychopathologie du développement et santé mentale chez les jeunes (niveau 2). Psychologue, elle détient une maîtrise en psychologie de l’Université de Basel et un doctorat en sciences humaines de l’Université de Heidelberg.

Ses travaux visent à améliorer la santé mentale des jeunes en identifiant les personnes vulnérables et en mettant au point des applications mobiles qui donneront accès à des mesures de prévention et d’intervention précoce.

La Dre Sandra Meier a reçu en 2022 le Prix de nouvelle chercheuse principale en génétique dans le domaine de la recherche clinique pour son projet The GAYA Study – Exploring the Genetic Architecture of Youth Anxiety. Cette étude pancanadienne évaluera les symptômes, les comorbidités et les antécédents de troubles anxieux chez 13 000 jeunes canadiens ainsi que les fondements génétiques de la maladie.

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