Prix D'excellence au doctorat Anne Martin-Matthews en Recherche sur le Vieillissement 2023 de l'Institut du vieillissement des IRSC
Chaque année, par le prix d’excellence Anne Martin-Matthews en recherche sur le vieillissement, l’Institut du vieillissement des Instituts de recherche en santé du Canada (IV des IRSC) récompense la stagiaire doctorale ou le stagiaire doctoral ayant obtenu le meilleur classement dans le domaine du vieillissement au concours ouvert des IRSC.
Lauréat
Olivier Fortier-Lebel, Université du Québec à Trois-Rivières
Olivier est étudiant au doctorat en neuropsychologie à l'Université du Québec à Trois-Rivières. Il a obtenu son baccalauréat en psychologie à l'Université de Montréal et a également complété un microprogramme de deuxième cycle en neurosciences à la même institution. Parallèlement à sa formation clinique, Olivier s'intéresse à l'étude des capacités olfactives comme marqueur précoce de la maladie d'Alzheimer. Dans le cadre de ses recherches, il se sert d'un EEG (électroencéphalogramme) ainsi que d'un olfactomètre, un appareil conçu pour diffuser des odeurs de manière précise, afin de mesurer des potentiels évoqués olfactifs.
Le déclin cognitif subjectif est une phase préclinique de la maladie d'Alzheimer au cours de laquelle les individus se plaignent de troubles cognitifs qui ne peuvent pas être objectivement confirmés lors d'évaluations cognitives. Néanmoins, bien qu'il soit sensible en tant que marqueur du développement de la maladie d'Alzheimer, le déclin cognitif subjectif manque de spécificité. Pour accroître sa spécificité, une approche envisageable serait de le combiner à d'autres marqueurs précoces de la maladie d'Alzheimer. L'odorat se profile comme un candidat idéal pour remplir ce rôle. En effet, des altérations de l'olfaction ont été observées dans la maladie d'Alzheimer, et plus récemment, des perturbations similaires ont été constatées aux premiers stades de la maladie. De manière surprenante, aucune des études actuelles n'a exploré les modifications neurophysiologiques sous-jacentes à ces altérations olfactives, malgré l'identification récente de patrons d'activité cérébrale anormaux associés au système olfactif chez les individus atteints de la maladie d'Alzheimer. L'objectif de ce projet consiste à évaluer les capacités olfactives des personnes présentant un déclin cognitif subjectif. Nous émettons l'hypothèse que la neurodégénérescence, qui commence dès le stade préclinique de la maladie d'Alzheimer, perturbe le système olfactif. Cette recherche ouvrira la voie au développement d'outils innovants pour la détection précoce de la maladie d'Alzheimer, permettant potentiellement des interventions précoces avant l'apparition des symptômes cognitifs.
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